Réunion du Comité de défense de la santé des riverains sur le site de l’ancienne usine Legré Mante où s’est tenu hier un point sur la pollution des terrains.
Le Comité Santé Littoral Sud tire la sonnette d’alarme sur la question du dossier Legré Mante et en appelle à une politique de prévention et de santé publique.
« Le dossier Legré Mante n’est pas un dossier immobilier classique, il s’agit d’un dossier qui concerne largement la santé publique des riverains », entame Roland Dadena à la tête du Comité santé littoral sud qui a organisé lundi une réunion publique autour de la dangerosité du site situé aux portes des calanques.
Après le retrait par le promoteur Océanis de son permis de construire de 285 logements, une douzaine de commerces et 34 villas sur le site de l’ancienne usine Legré Mante dans le 8e arrondissement, le comité de défense de la santé des riverains réunissant citoyens, associatifs et comités d’intérêt de quartier, reste plus que jamais mobilisé sur la question de la dépollution des 8,5 hectares de terrain qui surplombent le littoral.
Car derrière le décor carte postale s’accumule en héritage du passé industriel du site Legré Mante, des traces non négligeables de métaux lourds sur tout le littoral sud, les usines de plomb, de soude, d’acides sulfuriques et tartriques s’étant succédées pendant plus d’un siècle. Si un nouveau programme public de dépollution est en cours de réalisation de Samena à Callelongue, le site « propriétaire » Legré Mante ne fait quant à lui l’objet d’aucune protection spécifique depuis sa fermeture en 2009. Une incohérence qui a suscité de nombreuses actions juridiques menées par le comité de défense et de nombreuses sollicitations auprès des collectivités publiques.
« Les études statistiques ne rendent pas compte de la réelle dangerosité, les facteurs de risques sanitaires étant nombreux en ce qui concerne notamment certaines populations à risque », explique le docteur Pierre Souvet, cardiologue à Vitrolles, président de l’association Santé Environnement et conseiller régional Europe Écologie les Verts (EELV). Egalement mobilisée sur le dossier, Marie-Françoise Palloix (PCF), conseillère d’arrondissement du secteur qui suit le dossier depuis la fermeture de l’usine et a lancé une pétition dès juin 2011.
Le comité qui réclame une étude d’impact indépendante, a également sollicité de son côté l’Agence régionale de santé (ARS) et le Préfet de région en vue d’obtenir une concertation publique avec les autorités concernées.
La Marseillaise - 10 février 2015 Emmanuelle BARRET
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.